Mahmoud Materi (محمود الماطري), né en décembre 1897 à Tunis et décédé le 23 décembre 1972 à Tunis, est un médecin et homme politique tunisien. Il est l'un des fondateurs du Néo-Destour dont il est le premier président.
Jeunesse
Materi est l'enfant de Khadija Farah, qui meurt en couche, et de Mokhtar Materi, artisan
chaouachi et
Imam à la mosquée El Ksar (
hanéfite), qui décéde 10 mois plus tard.
Orphelin, il est accueilli par sa tante paternelle Fatouma.
Il fréquente le koutab à partir de l'âge de 6 ans puis entre à l'école franco-arabe à l'âge de 8 ans. Il y obtient son certificat d'études primaires puis son brevet d'Arabe. Il poursuit sa scolarité au Collège Sadiki et obtient son diplôme de fin d'études en 1916 puis son baccalauréat avec la mention honorable le 12 juillet 1919.
Le baccalauréat en poche, il s'inscrit à la fois à la faculté des sciences et à l'école de médecine de Dijon. Ne disposant pas de bourse, ni d'aide familiale, il trouve un emploi comme surveillant d'un lycée puis d'une école de commerce. Après avoir obtenu sa licence en sciences à Dijon, il s'inscrit en 4e année de médecine à Paris où il obtient son Doctorat en médecine avec la mention très honorable le 6 juillet 1926.
Durant son séjour à Dijon, Materi écrit des articles politiques dans plusieurs journaux dont Le Populaire. À Paris, il est d'abord membre du Parti communiste français, qu'il quitte rapidement pour le Parti socialiste français, et milite pour la Ligue des droits de l'homme et l'Étoile nord-africaine dont il est un membre fondateur. Il collabore alors à plusieurs journaux dont Le Progrès de la Côte-d'Or, Le Rappel socialiste et Le Populaire de Paris.
À 28 ans, au début du mois de novembre 1926, il rentre définitivement en Tunisie.
Carrière de médecin
Malgré un diplôme obtenu avec la mention très honorable, la candidature de Materi à un poste d'interne à l'hôpital est refusé. Il accepte cependant le poste d'assistant bénévole au service du docteur René Broc. Au cours de son expérience d'assistant bénévole à l'hôpital Sadiki, il côtoie d'illustres médecins et chercheurs français comme
Charles Nicolle,
Ernest Conseil et Gabriel Brun.
Au mois de mars 1927, Materi ouvre son propre cabinet de consultation à Bab Menara tout en continuant d'exercer son travail d'assistant bénévole à l'hôpital.
Carrière politique
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Il préside le Néo-Destour du
2 mars 1934 au
13 janvier 1938.
Références
Bibliographie
- Mahmoud Materi, Itinéraire d'un militant (1926-1942), éd. Cérès, Tunis, 1992